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Touraine Société Archéologique Tours Indre-et-Loire 37

Société archéologique de Touraine

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Nos publications

Projet de sauvegarde et de mise en valeur de la chapelle Saint-Libert

n° 37, avenue André-Malraux et n° 1, rue de la Bretonnerie, Tours, 37  Avant Octobre 2011
Photo P.H.

  Etat actuel (depuis Octobre 2011) Etat projeté (2014)
Photo H.C. Projet P.Tardits, architecte

      Qui pourrait deviner que derrière les tristes hangars situés à l’angle de l’avenue André-Malraux et de la rue de la Bretonnerie se cache un petit trésor : l’ancienne chapelle Saint-Libert, miraculeusement préservée bien qu’elle fût déjà désaffectée bien avant la Révolution ?

     Elle est constituée d’une nef de dimensions intérieures 17 x 7 m. couverte par un toit à deux pentes.

 
Photo Y.C.
 

Vue intérieure de la nef vers le pignon ouest; Photo P.H.

     Des extensions du XIXe siècle, coté nord et coté est, constituées d’appentis, la masquent entièrement à la vue depuis les voies publiques.

     Le volume intérieur est encore préservé : ce vaisseau est couvert par une très belle charpente à « chevrons formant ferme » qui peut dater du XVe ou du XVIe siècle.

(Les jours dans la couverture correspondent à des parties vitrées et non pas à des trous en toiture).

Son chevet a disparu depuis bien longtemps, sans doute à l’occasion d’un élargissement de la rue de la Bretonnerie.

Sa façade d’entrée, coté ouest, défigurée par un enduit ciment, est, elle aussi, cachée à la vue depuis l’avenue Malraux par une maison du XIXe siècle, appartenant à la Ville et actuellement murée.

Cette façade est encadrée de contreforts massifs, dont celui de gauche est entièrement masqué par la maison du XIXe siècle.

 Façade ouest  Photo P.H.

On peut apercevoir aussi, depuis l’intérieur de la chapelle, la partie haute de l’ancien portail d’entrée, en arc légèrement brisé.

L’ancien portail d’entrée ouest.

(L’habillage en brique est du XIXe siècle)

Photo P.H.

 Façade sud

Photo G.N.

La façade sud, qui donne dans un jardin privé, a conservé tout son caractère. Portail central de même style que celui de l’entrée ouest ; au-dessus, trois fenêtres en plein cintre, bandeau sous toiture avec moulures et modillons sculptés.

Modillons sur la façade sud

Photo G.F.

La façade nord est cachée sous l’appentis du XIXe siècle qui l’a sans doute protégée. Même bandeau avec modillons que sur la façade sud. Le rempart du castrum (IVe siècle) semble encore existant sous l’appentis.

L’ensemble des maçonneries est caractéristique du XIIe siècle.

Le sol extérieur et intérieur a été surélevé, certainement à la suite de la réalisation des quais et de la digue de protection contre les crues, portant l’avenue Malraux et réalisée aux XVIIIe et XIXe siècle. Un sondage montre que le sol d’origine était situé à environ 2 m sous le niveau actuel.


 

Ses derniers propriétaires, qui l’utilisaient comme dépôt depuis 22 ans, ont décidé au début de l’année 2010 de la mettre en vente. Les collectivités locales, prévenues, n’ont pas manifesté l’intention de l’acquérir.

La SAT s’est interrogée :

- Ne devait-elle pas considérer qu’il était dans sa vocation de s’intéresser à cette chapelle et d’empêcher ainsi qu’elle ne soit acquise par un investisseur privé, pas forcément attentif à sa préservation ?

- Lui était-il possible de l’acquérir pour la préserver et la mettre en valeur ?

- N’était-ce pas l’occasion d’y réinvestir une partie du capital résultant de la vente de l’hôtel Babou de la Bourdaisière le 13 décembre 2004 ?

Une promesse de vente a été signée le 17 mars 2010 par les propriétaires au bénéfice de la SAT.

La Ville nous a assurés de son soutien (lettre de monsieur le Maire du 3 juin 2010) dont nous reproduisons les termes essentiels :

« …Cet édifice constitue un des éléments de notre patrimoine dont l’ancienneté et les caractéristiques architecturales sont reconnues par une protection au titre des Monuments historiques en date de 1946.

Votre démarche constitue une mesure conservatoire à laquelle je ne peux que souscrire. Elle permet en effet de préserver l’intégrité de ce bâtiment et offre ainsi un précieux accompagnement à la Ville de Tours, préoccupée par la protection de son riche patrimoine historique, mais pour lequel elle ne peut à chaque fois se rendre propriétaire…

Je vous fais part de mon soutien plein et entier pour cette courageuse initiative et de manière plus générale, de ma reconnaissance pour vos travaux de sauvegarde, de connaissance et de promotion de notre patrimoine commun. »

Plusieurs études de faisabilité ont alors été lancées pour fiabiliser le projet.

Elles ont permis la présentation du dossier en Assemblée Générale extraordinaire de la SAT du 13 avril 2011 qui a alors décidé, par plus de 86 % des 178 votes exprimés, de l’acquisition en vue de la réalisation du projet suivant:

1/ Acheter la chapelle Saint-Libert et ainsi la préserver.

2/ Effectuer des fouilles archéologiques sur l’ensemble du site, permettant de mieux connaître cette partie du castrum gallo-romain.

3/ La restaurer et la mettre en valeur.

4/ L’aménager pour que la SAT puisse l’utiliser :

- en tant que lieu effectif de ses activités (stockage et étude des collections, réunions mensuelles…),

- en tant que lieu habituel de  réunions  (100 / 130 personnes),

- en tant que lieu d’exposition de nos collections,

- en tant que lieu d’accueil pour les chercheurs.

5/ Permettre au public de la visiter et faire bénéficier d’autres organismes de cette magnifique salle (dans des conditions à définir).

6/ Contribuer à améliorer fortement l’aménagement de ce secteur du quai Malraux, le long de la Loire (la Ville de Tours prévoit, de son coté, de dégager et d’aménager le parvis ouest sur le terrain qui lui appartient).

L’esquisse du projet architectural

Sur la base du programme de la SAT développé dans le chapitre précédent, Monsieur Philippe TARDITS, architecte, et son cabinet ont établi l’esquisse architecturale suivante.

Ce projet est encore destiné à évoluer en fonction de nos réflexions internes et de la concertation nécessaire avec la Ville et avec le Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine (SDAP) d’Indre-et-Loire. Les résultats des fouilles archéologiques peuvent aussi nous amener à l’adapter.

Le parti adopté part des principes suivants :

- Redonner à la chapelle tout son volume intérieur, profitant des décaissements entraînés par les fouilles pour restituer le niveau du sol d’origine.

- Rétablir la fonction d’entrée principale de la façade ouest et lui redonner toute son ampleur, la Ville réalisant (sur le terrain qui lui appartient et après démolition de la maison qui l’occupe) un parvis surbaissé ramené, lui aussi, au niveau du XIIe siècle. Pour cela il est proposé à la Ville un jeu d’emmarchements qu’il lui reste, bien entendu, à valider.

- La vision de l’angle nord-ouest deviendrait la plus importante, depuis l’avenue André-Malraux, dégagement avec le parvis ouest, mise en valeur du mur d’enceinte du Bas Empire au premier plan, façade nord redécouverte.

- Profiter de la disparition du chevet est, pour placer là, donnant sur la rue de la Bretonnerie, un module d’esprit contemporain contenant les bureaux et l’entrée de service. Il est envisagé une construction en structure légère, désolidarisée complètement des structures anciennes, très ouverte par des vitrages sur le volume de la salle polyvalente, afin que les activités de la SAT puissent se développer dans l’ensemble de l’équipement et que la salle polyvalente ne soit pas un volume isolé et peu occupé. Le principe de réversibilité des aménagements dans un bâtiment ancien serait ainsi assuré et préserverait l’avenir.

- De la même façon, les surfaces de stockage des collections seraient organisées sous forme de mezzanines dans le volume de la chapelle, en structures légères, suspendues sur le mur nord et dont l’accès serait réservé depuis les bureaux.

Plan du niveau d’origine (moins deux mètres sous les rues actuelles).

plan du niveau de rue

plan du niveau premier étage

Façade ouest

Esquisse de travail, vue nord-ouest

Esquisse de travail, vue nord-est

Esquisse de travail, vue nord-est de nuit

Esquisse de travail, vue didactique

CALENDRIER INDICATIF DE RÉALISATION

2011

  • Achat (Mai).
  • Travaux urgents de sauvegarde. - Dépôt d’un premier Permis de Construire.
  • Permis de démolir. - Recherche de financements.
  • Dégagement de la chapelle. - Lancement de la souscription.
  • Diagnostic archéologique et sondages de reconnaissance (si nécessaire).

2012

  • Fouilles archéologiques et ajustement éventuel du projet.
  • Aménagement des extérieurs par la Ville.
  • Couverture / charpente / isolation.
  • Lancement des restauration des façades ouest, sud et nord (sous réserve de l’obtention des subventions).

2013

  • - Restauration extérieure.
  • - Création des bureaux (module).

2014

  • Restauration extérieure, (achèvement des travaux).
  • Aménagements intérieurs. ?
  • Installations intérieures.?

2015

  • Achèvement des travaux fin février.
  • Equipement de la grande salle: février-mars.
  • Premiers tests d’occupation: à partir de la fin avril.

Travaux éventuels à envisager encore plus tard :

Restauration plus poussée de la façade sud, avec création d’une cour anglaise pour la dégager jusqu’au niveau du sol d’origine et permettant de rétablir le portail central.

Vous pouvez aussi consulter:

  • L'historique de la Chapelle Saint-Libert          (cliquez ici)
  • L'étude du bâti de la Chapelle Saint-Libert     (cliquez ici)
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